Le 19 mars, les écoles ont fermé, les principales activités commerciales se sont arrêtées et la Gombe a été confinée, ses routes d’accès bloquées et des permis exigés aux points d’entrée. La police patrouillait dans les rues et les visiteurs étaient filtrés dans les halls d’immeubles et dans les quelques commerces essentiels restés ouverts. Cinq jours plus tard, le président Tshisekedi déclarait l’état d’urgence national, fermait les frontières du pays et isolait Kinshasa des autres provinces pour enrayer la propagation de l’épidémie depuis la capitale.
Alors que les rues de la Gombe s’enfonçaient dans le silence, la situation dans les quartiers environnants s’est révélée bien différente. En me promenant dans Mont-Ngafula, une commune du sud de la capitale, j’ai croisé beaucoup de gens qui ne respectaient pas les mesures de distanciation sociale et les autres précautions recommandées par l’OMS. En ce moment même, nombre d’entre eux et elles vaquent à leurs affaires sans aucune protection. Beaucoup ne croient pas que le virus soit une véritable menace.
Au 29 avril 2020, la RDC a déclaré un total de 491 cas de Covid-19, et 30 morts.