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Kinshasa, RDC, 10 février 2021. En prenant la pose sur une tombe du cimetière de la commune de Gombe, le sapeur Koko Lingwala commémore le 26e anniversaire de la mort à Paris de Stervos Niarcos, célébré comme le fondateur de la nouvelle SAPE, Société des ambianceurs et des personnes élégantes. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Les Sapeurs du Congo revisitent leurs origines

parJustin Makangara
26 mars 2021
dans Santé
Reading Time: 8 mins read

Kinshasa, RDC, 10 février 2021. En prenant la pose sur une tombe du cimetière de la commune de Gombe, le sapeur Koko Lingwala commémore le 26e anniversaire de la mort à Paris de Stervos Niarcos, célébré comme le fondateur de la nouvelle SAPE, Société des ambianceurs et des personnes élégantes. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Ce n’est plus une sous-culture marginale consistant à offrir des tenues flamboyantes à l’admiration des foules locales. Les Sapeurs de Brazzaville et de Kinshasa, capitales voisines de la République du Congo et de la République démocratique du Congo, goûtent depuis des années la reconnaissance internationale qu’appelle leur style. Eux et leurs habillements pimpants apparaissent dans une pub pour Guinness et un livre de photographies du regretté Daniele Tamagni, et hommage a été rendu à leur style dans des costumes de Paul Smith sur les podiums de Paris.

Quant à leurs attitudes et à leurs accessoires typiquement congolais, ils ont été transposés – un peu bizarrement – en Afrique du Sud dans une vidéo de la sœur de Beyoncé, Solange Knowles.

Mais chaque année, le 10 février, les Sapeurs de Kinshasa retournent à leurs racines. Pour la date officielle du Jour de la Sape, ils se rassemblent vêtus de leurs plus beaux atours dans un cimetière du quartier de Gombe et y saluent la mémoire de Stervos Niarcos, souvent considéré comme le fondateur officiel de la Sape moderne. Baptisé le « Pape », Niarcos est mort à Paris en 1995.

  • Kinshasa, RDC, 10 février 2021. Gael Basaul, qui se fait appeler « Nyarukos ba Forme », prend la pose sur une tombe du cimetière de la commune de Gombe. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, 10 février 2021. Un groupe de sapeurs se rassemble dans le cimetière de la commune de Gombe pour célébrer le 26e anniversaire de la mort à Paris de Stervos Niarcos, considéré comme le fondateur de la nouvelle SAPE. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, 10 février 2021. Un groupe de sapeurs se rassemble dans le cimetière de la commune de Gombe pour rendre hommage à Stervos Niarcos, mort à Paris il y a 26 ans et considéré comme le fondateur de la nouvelle SAPE. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Kinshasa, RDC, 10 février 2021. [1] Gael Basaul, qui se fait appeler « Nyarukos ba Forme », prend la pose sur une tombe du cimetière de la commune de Gombe. [2] & [3] Un groupe de sapeurs se rassemble dans le cimetière de la commune de Gombe pour rendre hommage à Stervos Niarcos © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Le mois dernier, les sapeurs ont posé pour les photographes devant sa tombe avant de parader dans les rues de la capitale jusqu’au quartier de Matonge, où d’innombrables bars en plein air déversent des déluges de sono dans des rues très animées.

« Je respecte la tradition de notre Pape, qui nous a demandé de célébrer son anniversaire en s’habillant comme il faut », témoigne Gael Basaula, natif de Brazzaville arborant une veste pailletée multicolore et des cheveux teints en jaune. Il y a 26 ans que nous venons ici vénérer notre Pape, et c’est le seul moyen d’exprimer notre deuil, toujours chics, soignés, bien habillés et parfumés. »

  • Kinshasa, RDC, février 2021. Après s’être rassemblés au cimetière, les sapeurs font la tournée des bars dans la commune de Matonge. Ici, le sapeur Madeso ya Bana porte un masque siglé Louis Vuitton. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, 10 février 2021. Après s’être rassemblés au cimetière, les sapeurs font la tournée des bars dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. Gael Basaula, qui se fait appeler « Nyarukos ba Forme », exhibe son style flamboyant dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. Des sapeurs exhibent leur style personnel dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. Un sapeur prend la pose devant un bar dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
Kinshasa, RDC, février 2021. Après s’être rassemblés au cimetière, les sapeurs font la tournée des bars dans la commune de Matonge. [1] Ici, le sapeur Madeso ya Bana porte un masque siglé Louis Vuitton. [3] Gael Basaula © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Un autre Sapeur, Koko Lingwala, portait l’un de ses dix tenues « déposées » en raphia avec inserts de peau de léopard et haut-de-forme en paille. Un nombre grandissant de femmes s’étant joint à ce mouvement traditionnellement masculin, certaines ont participé aux festivités du mois dernier, l’une arborant un blouson de cuir rouge, une autre un ensemble de cuir fauve, et toutes en lunettes noires et chaussures de marques.

La SAPE, Société des ambianceurs et personnes élégantes, est née sous la domination coloniale, lorsque des soldats congolais de retour d’Europe après la Seconde Guerre mondiale ont rapporté avec eux la dernière mode parisienne. Les styles ont évolué avec les années, sous l’impulsion de stars de la musique comme Papa Wemba, qui ont affiché la mode congolaise sur les scènes du monde entier.

Certes, les Sapeurs vivent leur flamboyance d’abord comme un divertissement, mais ils se veulent aussi symboles d’émancipation vis-à-vis de l’héritage colonial et créateurs d’une figure de Noir libéré. À leurs panoplies d’élégance, costumes accessoirisés de chapeaux, chaussures, chaussettes, lunettes, sacs, pipes, cravates, bretelles, cannes, parapluies et autres, ils ont récemment ajouté, à l’occasion de la pandémie, les masques de protection. Ils nous rappellent ainsi que même si elle reste inscrite dans la tradition, la SAPE favorise toujours l’évolution des styles personnels.

  • Kinshasa, RDC, février 2021. De plus en plus de femmes rejoignent le mouvement des sapeurs et font étalage de leur style, ici dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. De plus en plus de femmes rejoignent le mouvement des sapeurs et font étalage de leur style, ici dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. De plus en plus de femmes rejoignent le mouvement des sapeurs et font étalage de leur style, ici dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. De plus en plus de femmes rejoignent le mouvement des sapeurs et font étalage de leur style, ici dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. Gael Basaula, qui se fait appeler « Nyarukos ba Forme », exhibe son style flamboyant dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
  • Kinshasa, RDC, février 2021. Un élégant sapeur coiffé d’une toque en peau de léopard, typique de l’époque Mobutu, participe à un rassemblement de sapeurs dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac

Kinshasa, RDC, février 2021. [1] – [4] De plus en plus de femmes rejoignent le mouvement des sapeurs et font étalage de leur style, ici dans la commune de Matonge. [5] Gael Basaula, qui se fait appeler « Nyarukos ba Forme », exhibe son style flamboyant dans la commune de Matonge. [6] Un élégant sapeur coiffé d’une toque en peau de léopard, typique de l’époque Mobutu, participe à un rassemblement de sapeurs dans la commune de Matonge. © Justin Makangara pour la Fondation Carmignac
Sujets: ColonialismeModeVie quotidienne
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Justin Makangara

Justin Makangara est un photojournaliste et blogueur indépendant basé à Kinshasa. A travers ses reportages, il se concentre sur des sujets peu médiatisés tels que la justice, la politique, la musique et la vie quotidienne. Il est membre de l'AJPD (Base de Données des Photojournalistes Africains) et boursier de l'académie VII.

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