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Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Des femmes se coiffent les unes les autres pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac

Coiffures traditionnelles en temps de pandémie

parRaissa Karama RwizibukaetBernadette Vivuya
21 décembre 2020
dans Santé
Reading Time: 7 mins read

Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Des femmes se coiffent les unes les autres pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac

En temps normal, une dizaine de femmes se font coiffer chaque jour dans le salon d’Alice Kasanani à Goma, dans l’est du pays. Mais au plus fort de cette pandémie, elles sont à peine deux clientes par jour en moyenne.

Il lui faut des heures pour créer ces tresses élaborées, mais vu la rareté des festivités telles que mariages et baptêmes pendant les mois de confinement et de couvre-feu, en plus du marasme économique général lié à la pandémie, les affaires ne cessent de péricliter. Pourtant, Alice Kasanani refuse de fermer boutique alors même que beaucoup de restaurants et de commerces y ont été forcés du fait des restrictions sanitaires imposées par le gouvernement.

Goma, mai 2020 © Bernadette Vivuya pour la Fondation Carmignac

« Si nous fermons, nous ne savons pas comment nous survivrons. Sans argent, pas de vie », dit-elle en écho à un sentiment largement répandu parmi les entrepreneurs petits et grands affectés par la pandémie dans le monde entier. « Même coiffer deux ou trois clientes par jour, ça reste mieux que de fermer. »

  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Une femme arbore une coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Une femme arbore une coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Deux femmes arborent des variantes de coiffures traditionnelles. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Une femme porte une coiffure traditionnelle.© Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Des femmes se coiffent les unes les autres pendant le confinement.© Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Des femmes arborent des coiffures traditionnelles, et se coiffent les unes les autres pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac

Comparé à de nombreux pays d’Europe et d’Amérique, le Congo, qui a affronté des épidémies d’Ebola, de rougeole et de choléra, s’en tire relativement bien face au coronavirus, avec à ce jour 15 210 cas et 369 morts.

  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Une femme se fait coiffer pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Alice Kabuwo, 20 ans, prend la pose avec sa coiffure traditionnelle.© Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
[1] Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Une femme se fait coiffer pendant le confinement [2] Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Alice Kabuwo, 20 ans, prend la pose avec sa coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac

Les visites chez le coiffeur sont aussi importantes pour les clientes que pour les salons, comme l’a montré au début de l’année, la ruée mondiale vers les professionnels de la coiffure et de l’esthétique.

« À force de rester à la maison à cause du Covid-19, nos cheveux deviennent sales », argumente Nicole Saruti, une cliente sur son fauteuil. « Nous devons nous faire coiffer. Donc nous négocions les prix avec les coiffeuses et nous pouvons rester belles malgré la crise. »

  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Carine Baraka, 22 ans, fait admirer sa coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, mai 2020. Une jeune fille portant une coiffure traditionnelle pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
[1] Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Carine Baraka, 22 ans, fait admirer sa coiffure traditionnelle [2] Bukavu, est de la RDC, mai 2020. Une jeune fille portant une coiffure traditionnelle pendant le confinement. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac

Les styles de coiffure varient grandement d’un pays à l’autre, mais on estime le chiffre d’affaires annuel de l’industrie africaine des postiches – tresses, extensions et autres perruques – à 6 milliards de dollars (5 milliards d’euros). Ce marché lucratif est propulsé par la culture populaire, les médias et la publicité qui valorisent les peaux claires et les cheveux raides, convainquant ainsi beaucoup d’Africaines de modifier leurs chevelures épaisses et crépues pour se conformer à l’esthétique occidentale ou européenne. Beaucoup d’entre nous utilisent des produits chimiques pour lisser ou raidir les cheveux, au risque de brûler le cuir chevelu, mais nous nous sommes résignées à suivre l’adage selon lequel il faut souffrir pour être belle.

On a constaté ces dernières années une montée des critiques contre l’usage des cheveux synthétiques de la part de femmes africaines qui souhaitent renouer avec leurs mèches naturelles. En RDC, ce mouvement a pris de l’ampleur lors des manifestations pour la justice et l’émancipation raciales liées à Black Lives Matter, et beaucoup de Congolaises ont abandonné leurs dangereuses crèmes éclaircissantes et opté pour des coiffures congolaises traditionnelles.

« Avec mes cheveux au naturel, je me sens plus moi-même », dit Alice Kabuwo, 20 ans, en prenant la pose.

Les photographies présentées ici documentent un renouveau de la culture congolaise et illustrent le mélange de créativité et de tradition mis en œuvre pour faire des cheveux naturels un symbole de notre fierté et de la repossession de nos corps, tout en préservant sans produits artificiels notre confort et notre belle apparence. Elles dévoilent aussi une tradition qu’il nous faut préserver et transmettre aux prochaines générations.

  • Bukavu, est de la RDC, décembre 2019. Des femmes se coiffent les unes les autres. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, décembre 2019. Une femme portant une coiffure traditionnelle se maquille. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, décembre 2019. Une femme portant une coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Carine Baraka, 22 ans, et Akuzibwe, 15 ans, avec leurs coiffures traditionnelles. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
  • Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Deux jeunes filles portant une coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
[1 – 3] Bukavu, est de la RDC, décembre 2019. Des femmes portant des coiffures traditionnelles. [4] Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Carine Baraka, 22 ans, et Akuzibwe, 15 ans, avec leurs coiffures traditionnelles. [5] Bukavu, est de la RDC, juillet 2020. Deux jeunes filles portant une coiffure traditionnelle. © Raissa Rwizibuka Karama pour la Fondation Carmignac
Sujets: CoronavirusModeVie quotidienne
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Raissa Karama Rwizibuka

Raissa Karama Rwizibuka

Raissa Karama Rwizibuka est une photographe Congolaise évoluant à Bukavu dans la province du Sud-Kivu et contributrice pour le projet Kitoko Oyo de Focus Congo. Elle est âgée de 23 ans. La nature, l’art et la diversité culturelle sont ses passions. Elle voudrait montrer une autre image de la jeunesse africaine et congolaise grâce à la photographie.

Bernadette Vivuya

Bernadette Vivuya

Bernadette Vivuya est une journaliste-réalisatrice basée à Goma, dans l’Est de la RDC. Elle travaille sur les questions de droits humains, d’environnement, d’exploitation des matières premières, et porte un intérêt tout particulier pour les sujets qui témoignent de la résilience de la population de cette région touchée par de nombreux conflits.

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